Confession de foi
Voici ma confession de foi que j'ai écrite pendant mon cours Doctrines Essentielles I.
L'autorité de la Bible
L'autorité des écritures est une doctrine fondamentale que tout chrétien devrait comprendre, croire et mettre en pratique.
Le but de ce billet est de résumer ce que j'ai appris et compris de cette doctrine dans le cadre du cours Doctrines Essentielles I. Pour le faire, je vais d'abord expliquer rapidement de quelle manière a été constituée la Bible, laquelle, pour l'Église, représente l'Écriture.
Ensuite, je veux expliquer les raisons pour lesquelles nous pouvons considérer la Bible comme la Parole de Dieu elle-même et non seulement comme un livre contenant des paroles de Dieu.
Le canon
Au début de l'Église Primitive, les écritures juives (l'Ancien Testament) étaient déjà reconnues comme venant de Dieu. Les nouveaux écrits (ceux formant aujourd'hui le Nouveau Testament) sont apparus dans les années cinquante et soixante apr. J.-C.
Pour être canonique, un livre doit être inspiré. Mais comment reconnaît-on un livre inspiré? Tout simplement en étant illuminé par celui qui l'a inspiré. « Celui qui est de Dieu reconnaît ce qui est de Dieu, il reconnaît sa voix (Jean 10.1) ».
Ce qui est important de comprendre, c'est que les écrits sacrés ne sont pas inspirés parce qu'on les a déclarés tels; ils l'étaient en eux-mêmes avant qu'on les inscrive sur la liste. L'Église n'a fait que reconnaître ce qui était déjà établi par Dieu.
L'Ancien Testament
L'Ancien Testament a été reconnu comme inspiré au tout début de l'Église Primitive. Paul nous dit en Romains 3.2 que les oracles de Dieu leur ont été confiés. C'est pourquoi notre Bible contient le canon hébraïque sans les apocryphes.
On appelle ainsi des livres religieux juifs d'origine obscure (apocryphe signifie : secret, caché) et tardive (entre le IIe siècle av. J.-C. et le 1er ou même le IIe siècle apr. J.-C.), qui n'ont jamais été inclus dans le canon hébraïque. Ils ne figurent pas dans le texte massorétique et n'ont été interprétés par aucun Targum. L'opinion générale des juifs était qu'avec Malachie, la voix prophétique s'était tue. Après ce dernier livre qu'ils nommaient « le sceau des prophètes », ils estimaient qu'il n'était plus paru d'écrit inspiré[1]. »
Le Nouveau Testament
Pour être inclut dans le canon il fallait qu'un écrit passe trois tests [2].
- Un texte devait être soit écrit par un apôtre ou soit validé par lui.
- La spécificité. Il devait avoir des preuves internes de son inspiration.
- L'acceptation des Églises. Les Églises devaient l'accepter. Le Canon n'inclut aucun livre sur lequel un certain nombre d'Églises avaient des réserves.
Il ne se trouve donc aucun écrit dans le NT dont l'Église primitive avait de la difficulté à y voir des preuves de son inspiration. Aussitôt que le IIe siècle, les quatre Évangiles, les Actes et les treize épîtres de Paul étaient reconnus par toutes les églises. Au cours du IVe siècle, tout le Nouveau Testament que nous connaissons est admis et est considéré comme clos.
L'autorité de la Bible
Pour avoir pleine autorité, il faut que la Bible soit la Parole même de Dieu. Il faut que toutes les paroles de la Bible soient des paroles de Dieu.
« L'autorité de l'Écriture réside dans le fait que toutes les paroles de l'Écriture sont des paroles de Dieu, ce qui implique que rejeter ou désobéir à une parole de l'Écriture équivaut à rejeter ou désobéir à Dieu [3]. »
Toutes les paroles de L'Écriture sont-elles des paroles de Dieu?
Paul déclare à Timothée que : « Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice...[4] ».
En déclarant « toute », Paul nous enseigne que Toute l'Écriture est inspirée de Dieu et non seulement les parties qui proclame être explicitement comme venant de Dieu comme les paroles commençant par « Ainsi parle l'Éternel... ». Bien sûr, Paul parle ici de l'Ancien Testament, nous le voyons en lisant le verset 15, mais quand est-il du Nouveau Testament?
Les apôtres
Jésus proclame que les auteurs du Nouveau Testament seront dirigé par le Saint-Esprit. Il parlera à travers eux (Mat. 10.19-20, Marc 13.11). Il leur rappellera ce qu'il leur a enseigné (Jean 14.26). Il sera une puissance pour eux. (Luc 24.49). Ils seront leur témoin (Actes 1.8).
Chaque livre du Nouveau Testament proclame être inspirée de Dieu d'une manière ou d'un autre[5].
Paul
Paul n'ayant pas été avec les douzes au tout début du ministère de Jésus, certains pourraient objecter de l'autorité de ces écrits. Pourtant, 2 Pierre 3.16 démontre qu'il connait ses écrits et qu'il désire les ranger dans la même catégorie que les « autres écritures ». « Cela montre que très tôt dans l'histoire de l'Église toutes les lettres de Paul ont été considérées comme ayant la qualité de paroles de Dieu au même titre que les textes de l'Ancien Testament [6] ».
Inspiration plénière et verbale
Voici ce que René Pache écrit sur l'inspiration verbable et plénière. « Nous croyons que, dans la rédaction des manuscrits originaux, le Saint-Esprit a guidé les auteurs dans le choix même des expressions, et cela dans toutes les pages de l'Écriture, sans pour autant annihiler leur personnalité[7]. »
Le passage de Matthieu 5.18 nous démontre que ce sont bien les mots qui sont inspirés. « Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé [8] ». Jésus réfute ses adversaires en utilisant le temps des verbes pour appuyer un argument, par exemple lorsque Jésus utilise Exode 3.6 pour prouver la résurrection des morts.
Les mots et les phrases sont les véhicules des idées. Si un message n'est pas inspiré jusque dans les mots alors nous ne pouvons être certains que le message est bien communiqué. Pour que la Bible ait pleine autorité sur notre vie, il faut pouvoir être certain qu'elle ne nous induira pas en erreur sur la volonté de Dieu.
Conclusion
L'étude de cette doctrine a été très instructive pour moi. Lire Jésus citer les écritures pour repousser les tentations de satan m'a fait comprendre qu'il faut bien connaître notre Bible, car les tentations peuvent être subtile. Sans parler des passages où il réfute les attaques de ses ennemis.
Puisque Jésus va jusqu'à utiliser le temps d'un verbe pour appuyer son argument, je suis rassuré lorsque les théologiens le font à leur tour pour prouver ou réfuter une doctrine ou un enseignement.
Pour moi, il n'y a aucun doute. La Bible est la Parole de Dieu, j'en suis convaincu. La doctrine est belle et bien basée sur les écritures. J'ai aujourd'hui les outils nécessaires pour la défendre moi-même.
[1] René Pache, L'inspiration et l'autorité de la Bible, page 156.
[2] Charles C. Ryrie, ABC de théologie chrétienne, page 116.
[3] Wayne Grudem, Excelsis, Théologie systématique, page 57.
[4] La Bible, Louis-Second, 2 Timothée 3.16.
[5] Norman L. Geisler and William E. Nix, A General Introduction to the Bible, page 94.
[6] Wayne Grudem, Excelsis, Théologie systématique, page 60.
[7] René Pache, L'inspiration et l'autorité de la Bible, page 65.
[8] La Bible, Louis-Second, Matthieu 5.18.
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